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Philosophicus - Le Blog d'un cerveau parmi d'autres

12 avril 2015

L'étrange universalité de la misogynie

L'expérience nous apprend que les grands esprtis sont tous misogynes (Kant, Schopenhauer, Rousseau, Nietzsche, Proudhon, Platon, etc). 

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Et le contre-argument qui consiste à dire qu'ils le sont en réaction à leur manque de charme est recevable, mais amène quelques questions : 

 - Pourquoi les femmes ne sont pas attirés par les grands esprits ? 

 - Pourquoi est-il nécessare d'être incompétent avec les femmes pour être un grand esprit ?

Quelqu'en soit la cause, cela n'est pas glorieux. Soit elles sont répulsives au génie, soit elles sont un boulet pour eux dont ils doivent se détacher...

Je me permets aussi de faire remarquer qu'à l'inverse, les femmes de génies n'ont jamais été anti-mâle curieusement... Mais mieux faut éviter d'en dire trop sur ce sujet, comme le suggère la sagesse de Tolstoï : "Quand j'aurai les trois quarts du corps dans la tombe, je dirai ce que je pense des femmes et je rabattrai vivement la dalle sur moi !"

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7 avril 2015

Une doctrine politique pour Nietzsche ? L'anarcho-aristocratie !

 Quel système politique est compatible avec la pensée de Nietzsche ?

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Ni socialiste, ni nationaliste, loin d'être étatiste donc, Nietzsche tenait à la liberté individuelle et ne voulait pas la voir détruite par le fameux "monstre froid" - cet empêcheur de tourner en rond en imposant ses règles stupides. Libéral ? L'égalité des droits lui paraissait stupide. Les hommes sont naturellement inégaux, il est normal que les droits le soient aussi, c'est même le garant d'un système efficace pour notre allemand. Il ne se défend même pas d'être pour l'esclavage, rêvant que le "bétail" nourisse les "aristocrates" de l'esprit qu'il incarne parfaitement. Cette hiérarchie est même une évidence pour Nietzsche, défenseur donc de l'aristocratie ! 

Mais comment faire tenir un sytème aristocratique sans le recours de l'Etat ? Là est le problème... Nietzsche n'était pas un amoureux du capitalisme, il n'aurait donc pas approuver l'anarcho-capitalisme de certains libéraux un peu extrême et utopique. Surtout que ce système - si il prenait le chemin d'une aristocratie capitaliste - aurait entièrement reposé sur le pouvoir du capital ( seuls les riches ayant les moyens de se procurer une milice privée permettant de tenir le "bétail" à sa place et de vivre comme les anciens grecs ). Il s'agirait donc plus d'une ploutocratie et non d'une aristocratie. Nietzsche - qui n'a jamais été riche - n'aurait jamais été un aristocrate au sein de ce système, ce qui n'est pas cohérent avec sa vision des choses. De plus, pour conserver leurs privilèges, il aurait fallu que les aristocrates fassent fructifier leur fortune pour tenir leur rang se rappochant ainsi d'une méritocratie. Loin de l'aristocratie donc.

Alors quoi ? En fait, je pense que Nietzsche aurait aimé que les masses - le "bétail" - comprennent toutes seules qu'il y a des êtres au-dessus d'elles et qu'il faut les traiter comme tels - des demi-dieux priviligiés. Voilà donc Nietzsche partisan - selon moi - d'un ordre spontané aristocratique ou quand Evola rencontre Hayek...

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 Cette curieuse utopie - car on ne peut la nommer autrement - n'est pas à strictement parler impossible ( si la science arrive un jour à classifier les hommes, la masse ne se résignera-t-elle pas ? ) mais nous nous situons tout de même là dans la pensée politique d'un hippie de droite... Sans doute est-ce la raison du succès de Nietzsche chez les jeunes d'ailleurs. Peut-être Nietsche aurait-il pensé autrement si il avait connu la gloire de son vivant. Peut-être aurait-il été un fervent libéral pro-capitalisme... Qui sait ? 

CQFD

 PS : Je ne suis pas du tout un expert de la pensée de Nietzsche, je donne un avis non comme bon mais comme mien, c'est tout.

 

5 avril 2015

Une réponse à Laurent Alexandre et aux transhumanistes

Non cher M.Alexandre, l'humanité ne vivra pas 1000 ans. 

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Si nous admettons que les progrès techniques seront tels que l'espèrent les transhumanistes, on peut avoir la certitude que l'humanité ne vivra pas éternellement. Si le progrès atteint un tel niveau à l'avenir, alors pourquoi ne pas imaginer que l'homme du futur pourra stimuler mécaniquement les zones du plaisir de son cerveau dans le but d'aitteindre un état de bonheur maximum et permanent bien que virtuelle ? Tout cela me paraît fort crédible. 

 Or qu'est-ce que le moteur de l'homme ? Il s'agit du désir. Qu'est-ce que le désir ? C'est une aspiration à combler un manque - la soif est un manque d'eau comme la faim est un manque d'aliments -, en somme, le désir est donc une souffrance comme le dit très justement Schopenhauer. Si l'homme du futur arrive à créer cet état de bonheur virtuelle permanent chez son semblable, il se retrouvait tel une voiture sans essence. Destiné à la casse. Pourquoi travailler, manger, produire, réfléchir, se lever ou même respirer quand nous sommes dans ce bonheur si particulier où le manque n'est pas ressenti ? La souffrance - donc les désirs - n'est plus, dissimulée par le bonheur virtuel du cerveau, le corps est ainsi destiné à se laisser mourir. Y a-t-il une seule raison de refuser ce bonheur dans le calcul utilitariste et rationnel qui anime nos chers transhumanistes ? Aucune. La peur de la mort ? Téléchargeons notre esprit au sein d'un ordinateur et nous voilà immortels !

 Voilà donc l'avenir de l'humanité : une bande de légumes imbécilement heureux au sein d'une carte mémoire ! Peut-on vraiment encore parler d'humanité ? N'est-ce pas au fond un suicide à tendance orgasmique ?

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 Alors non, l'humanité ne vivra pas 1000 ans, elle est destinée à devenir - d'ici peu visiblement - un code informatique selon la logique des thanshumanistes. Mais - comble de l'ironie - l'humanité étant plus complexe, et l'univers n'étant pas éternelle, la peur de la mort animera certainement encore beaucoup d'hommes. Résultat, les bio-conservateurs - épris de religion - survivront aux transhumanistes en acceptant le pari de Pascal dans le sens de celui-ci. Car ils parieront sur le paradis céleste et éternel plutôt que la carte mémoire terrestre au fond si limitée par la durée de l'univers... Qu'est-ce que des milliards d'années de bonheur par rapport à une infinité de ce même bonheur promis par Dieu ? Moins qu'un grain de sable dans le désert ! Encore plus si c'est une infinité de temps aux enfers qui attend les partisans de la carte mémoire... Sombre calcul. 

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 Bien sûr, tout cela dépendra de l'attitude des pouvoirs religieux face à ce dilemme. S'ils ne condamnent pas le choix de la carte mémoire, une grande partie de l'humanité disparaîtra... Si aucune pression spirituelle n'a lieu sur les hommes alors ils feront le choix du suicide jouissif et de la fin de l'humanité. Mais j'en doute. L'homme est un animal métaphysique et trop craintif pour ne pas se soucier de l'après vie terrestre.

CQFD

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